Se donnant corps et âme à ses personnages de cinéma, Isabelle Huppert a bâti une carrière impressionnante qui a atteint il y a deux ans des sommets avec sa performance acclamée dans le monde entier dans le thriller Elle de Paul Verhoeven. Sa filmographie donne le vertige, ses performances sont inoubliables et depuis ses débuts, elle garde cette même passion intacte. Ainsi, son regard dans le film Violette Nozière sorti il y a quarante ans et qui compose l’affiche de la 44e édition des César est toujours aussi puissant. Dans le dossier que lui consacre Vanity Fair, on plonge dans l’univers de cette femme fascinante qui verrouille sa vie privée. Pourtant, elle en dit plus sur celui qui partage sa vie depuis près de quarante ans, Ronald Chammah.

Avec tous les rôles qu’elle a joués et l’énergie qu’elle déploie dans son travail, Isabelle Huppert aurait pu perdre ses repères, mais elle possède des piliers qui l’empêchent de sombrer dans un milieu qui peut se révéler hostile. Il s’agit de ses enfants, Lolita, 35 ans, Lorenzo, 31 ans, et Angelo, 21 ans, et de leur père. Ce dernier s’est toujours fait très discret, mais Vanity Fair met la lumière sur l’homme de sa vie, dont on ne sait pas grand-chose.

Click Here: cheap warriors rugby jersey

Lorsqu’ils se sont rencontrés en 1980, Isabelle tournait La Dame aux camélias. Ronnie était l’assistant du réalisateur Mauro Bolognoni. Elle avait 27 ans et lui allait sur la trentaine. Elle sortait d’une relation de plusieurs années avec Daniel Toscan du Plantier, le patron de Gaumont, le studio qui faisait alors la pluie et le beau temps, et elle était déjà en route vers la gloire. Mais elle n’a plus quitté Ronnie qui démarrait à peine sa carrière. En 1988, il la mettra à l’affiche de son premier film, Le Milan noir, lointaine adaptation de Rebecca, le roman de Daphné du Maurier, que la critique a vite fait d’oublier. Par la suite, il a créé deux sociétés de production dédiées, notamment, à la restauration de films anciens. Au fil du temps, Isabelle est devenue sa véritable Rebecca, entêtante et admirée. ‘Elle a marabouté son homme, s’amuse la cinéaste Catherine Breillat qui connaît le couple depuis ses débuts. Grâce à lui, elle ne sacrifie rien, ni sa famille ni son art, les seules choses qui comptent vraiment pour elle. Grâce à lui, surtout, elle n’a jamais sombré dans la folie comme d’autres actrices.’ Tout cela s’est fait très naturellement, certifient encore les amis, sans aigreur ni frustration. ‘Ronnie est un homme délicieux, drôle, cultivé’, insiste Thierry Frémaux, le délégué général du Festival de Cannes. Il passe sur les tournages de sa compagne, ou assiste aux cérémonies qui la récompensent,” lit-on dans Vanity Fair.

Pour en savoir plus sur l’homme qui a conquis la femme aux 1001 rôles, la journaliste Marie-France Etchegoin a souhaité le rencontrer : “Ah non ! Alors là, il n’y a pas la moindre ouverture, pas la moindre chance. Certainement pas !” On se satisfera donc de ces quelques lignes, qui laissent le mystère Huppert intact tout en dessinant les contours de son amoureux.

Retrouvez l’intégralité de l’article dans le magazine Vanity Fair du mois de février 2019