La Mission de lutte interministérielle contre la drogue et la toxicomanie(MILDT) a présenté, le 27janvier 2014, le plan gouvernemental contre la drogue et les conduites addictives pour les 4années à venir;il repose sur 130mesures qui visent à améliorer la prévention, renforcer les programmes de soins, mieux comprendre les conduites addictives et lutter plus efficacement contre les trafics et la délinquance.

Le Plan de lutte contre les drogues et les substances addictives entend mieux prévenir et prendre en charge l'addiction des femmes.

En France, on estime que 550 000 personnes consomment tous les jours du

cannabis et 1,2 million au moins 10 fois par mois ; au total, ils sont plus de 13,8 millions à avoir expérimenté cette drogue. Dans une nettement moindre mesure, l’

héroïne et la

cocaïne sont l’objet d’une consommation problématique, avec respectivement 500 000 et 400 000 expérimentateurs annuels, et 130 000 pour l’

ecstasy.Les trois priorités du plan de lutte contre la drogue et les conduites addictivesPour le gouvernement, les politiques précédentes ont montré leurs limites. “Si elles ont permis de contenir les consommations de la population générale, elles se sont révélées inefficaces, parfois contre-productives, pour les consommations les plus à risque : celles des jeunes, des femmes, ou des buveurs chroniques“, écrit Danièle Jourdain Menninger, Présidente de la MILDT. Doté d’un budget de 58 843 000 euros d’ici à 2015, ce premier volet du plan qui s’étale sur 5 ans (2013-2017) vise trois priorités :
1. Mieux comprendre la conduite addictive, faire progresser la recherche sur les nouveaux traitements et mettre en place des politiques publiques fondées sur des preuves scientifiques.
Le plan propose pour cela de mieux comprendre les effets des substances à l’adolescence, d’évaluer l’impact des stratégies d’influence développées par les industries du tabac et de l’alcool, d’évaluer l’efficacité des nouveaux traitements et de mener des recherches sur la

cigarette électronique. Plusieurs dispositifs d’accompagnement, de soins et de réduction des risques, déjà évalués, mériteraient d’être développés ou expérimentés, suggère le plan. Et de citer le RPIB (Repérage Précoce et intervention brève), qui permet aux professionnels de santé d’évaluer les consommations de leurs patients ; le MDFT (Multidimensional family therapy), un modèle de thérapie familiale pratiquée à raison de deux séances par semaine pendant six mois ; le Quit the shit, un programme en ligne d’accompagnement au sevrage cannabique en 50 jours, expérimenté en Allemagne, qui repose sur la tenue régulière d’un journal de bord et d’échanges avec des thérapeutes ; ou encore le PANJO (Promotion de la santé et de l’attachement des nouveau-nés et de leurs jeunes parents), un programme de soutien à la parentalité qui propose un suivi renforcé et prolongé jusqu’au 12 mois de l’enfant des services de PMI auprès des familles en difficultés, notamment vis-à-vis des substances addictives.
2. Prendre en compte les populations les plus exposées pour réduire les risques et dommages sanitaires et sociaux. Sont visés les jeunes et les femmes.
– Avec seulement 6,6 % à n’avoir jamais expérimenté l’alcool, le tabac ou le cannabis à 17 ans, les

jeunes sont particulièrement vulnérables face aux conduites addictives. “La prévention doit être mise en oeuvre le plus précocement possible, dès la petite enfance“, estime le gouvernement. Il suggère de former au repérage des conduites addictives et à la prévention l’ensemble des acteurs intervenant auprès des jeunes et de changer de discours à leur endroit en adoptant “les codes d’expression auxquels ils adhèrent, sans porter un discours hygiéniste ou moralisateur dont il est établi qu’il est contre-productif“. Plus concrètement, améliorer le remboursement des

produits de sevrage tabagique pour les 20-25 ans fait partie des idées du plan.- Les femmes font également l’objet d’une attention toute particulière, notamment lors de leur grossesse, à travers des mesures d’information, de repérage et d’accompagnement renforcées. Cela passe aussi par la formation des sages-femmes et des professionnels de PMI à l’accompagnement des

femmes enceintes sous l’emprise de substances addictives, ou encore par le développement des services en ligne d’accompagnement au sevrage.3. Enfin, le gouvernement envisage de lutter plus sévèrement contre les trafics et toutes les formes de délinquance liées aux consommations de substances psychoactives. Pour cela, il propose de soutenir des dispositifs expérimentaux d’accès au marché du travail des jeunes usagers de drogues en difficulté, de renforcer les partenariats locaux afin de mieux lutter contre les trafics aux abords des établissements scolaires, de modifier la loi pour renforcer la lutte contre le blanchiment de l’argent de la drogue, ou encore de doter les enquêteurs des moyens techniques adaptés à la surveillance d’Internet et à l’analyse des nouveaux produits de synthèse.Amélie PelletierSource : 

Plan de lutte contre les drogues et les conduites addictives – janvier 2014Click Here: United Kingdom Rugby Jerseys