Une étude de l’Inserm affirme que les enfants ayant connu une insécurité alimentaire (budget alimentaire restreint dans leur famille) présentent un risque plus élevé de développer des troubles du comportement comme l’hyperactivité ou l’inattention.

Selon une étude de l'Inserm, les enfants ayant connu la précarité alimentaire présentent plus souvent des troubles du comportement.

L’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) a étudié la corrélation entre la précarité alimentaire des familles et les répercussions sur le comportement des enfants. En se basant sur le suivi de 2 120 enfants, une équipe de chercheurs a montré que “dans les familles en situation d’insécurité alimentaire, les enfants ont un risque élevé d’avoir des troubles durables du comportement, tels que l’

hyperactivité et l’inattention“.L’Inserm définit l’insécurité alimentaire comme “un accès restreint, inadéquat ou incertains à des

aliments sains et nutritifs“. Selon l’institut, “elle est principalement due à des difficultés financières et touche jusqu’à 10 % des personnes en population générale“.L’étude de l’Inserm, menée au Québec, a suivi des enfants jusqu’à l’âge de huit ans. Sur l’ensemble des enfants suivis, “5,9 % étaient en situation d’insécurité alimentaire dans la petite enfance“. En comparaison avec les enfants n’ayant pas connu cette insécurité, ce groupe présente “une probabilité trois fois plus élevée d’avoir des symptômes durables d’hyperactivité et/ou d’inattention au cours de l’enfance“.Les chercheurs de l’Inserm soulignent que “cette association subsiste même lorsqu’on tient compte du niveau de revenus des familles et d’autres caractéristiques pouvant être liée à l’insécurité alimentaire et au comportement des enfants (famille monoparentale, antécédents familiaux de psychopathologie, comportements négatifs des parents envers l’enfant)“. Selon l’institut, l’association insécurité alimentaire et troubles du comportement est donc “indépendante de ces autres facteurs“.Pour les chercheurs de l’Inserm, cette étude démontre que “la diminution de l’insécurité alimentaire dans les familles pourrait contribuer à réduire la fréquence de difficultés de comportement chez les jeunes enfants“.Violaine BadieSource : Maria Melchior, Jean-François Chastang, Bruno Falissard, Cédric Galéra, Richard E. Tremblay, Sylvana M. Côté, Michel Boivin : “Food insecurity and children’s mental health: a prospective birth cohort study“. Etude publiée dans la revue Plos One (

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