La pollution atmosphérique peut être considérée comme un facteur de risque aggravant de la polyarthrite rhumatoïde au même titre que le tabac, avertit une nouvelle étude publiée ce jeudi 19 avril dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).

Vivre dans des zones urbaines ou près des autoroutes est associé à la polyarthrite rhumatoïde.

Sommaire

  1. Polyarthrite rhumatoïde, génétique et environnement
  2. Le tabac aggrave la maladie
  3. La dioxine, principal pollueur responsable
  4. Gène HLA plus dioxine, danger multiplié
  5. La polyarthrite plus fréquente chez les personnes vivant près des autoroutes
  6. Deux nouveau traitements en cours d’essai

Polyarthrite rhumatoïde, génétique et environnementCes nouveaux travaux conduits par l’Université du Michigan se sont intéressés spécifiquement au lien entre la

polyarthrite rhumatoïde, une pathologie articulaire inflammatoire chronique en partie d’origine génétique, et des facteurs environnementaux encore peu étudiés.Le tabac aggrave la maladieDes études précédentes ont mis en évidence le

tabac – y compris le tabagisme passif – comme facteur aggravant de la maladie qui touche environ 1 % de la population, surtout les femmes entre 40 et 60 ans.On sait par exemple que les fumeurs qui portent la variante de

gène HLA ont une probabilité plus élevée de développer la maladie sous une forme plus sévère, caractérisée par des douleurs plus importantes et une dégénérescence osseuse.

La dioxine, principal pollueur responsableL’étude portant sur des souris a observé l’association entre ce gêne HLA et d’autres polluants environnementaux comme la pollution atmosphérique.L’étude pointe du doigt la

dioxine, un polluant toxique de la famille des hydrocarbures, issu de processus industriels mais aussi des véhicules et du trafic autoroutier. La substance chimique, souvent retrouvée dans les denrées alimentaires, serait également en jeu dans une autre

maladie auto-immune, la

sclérose en plaques.Gène HLA plus dioxine, danger multipliéLe Dr Joseph Holoshitz, professeur de médecine interne à l’Université du Michigan et auteur des travaux, explique avoir trouvé une enzyme particulière agissant comme un “canal dans la cellule” mettant en contact le gène HLA et la dioxine. “Les deux coupables marcheraient donc ensemble pour faire des dégâts plus importants“, parmi lesquels la destruction osseuse, selon le spécialiste.La polyarthrite plus fréquente chez les personnes vivant près des autoroutesLes chercheurs concluent que vivre dans des zones urbaines ou près des autoroutes est associé à la polyarthrite rhumatoïde et ce, indépendamment de la consommation de tabac.Deux nouveau traitements en cours d’essaiLes auteurs de l’étude annoncent par ailleurs que des recherches préliminaires portant sur deux nouveaux traitements visant à prévenir la destruction osseuse ont montré des résultats encourageants chez des souris.Ces travaux ont été publiés dans la revue Proceedings of the National Academy of Sciences (PNAS).Click Here: gws giants guernsey 2019